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Quel avenir pour nos enfants?

Sans libre choix du mode d’instruction : Quel avenir pour nos enfants?

Si nous perdons, nous familles, la liberté de choisir le mode d’instruction de nos enfants, quel avenir leur réservons nous?

Parce que si pour le moment présent, sont concernées les familles ayant choisi l’instruction en famille, c’est une déclaration et une décision qui impactera un nombre bien plus large de familles.

Je parle ici des enfants de manière générale. De ceux qui sont scolarisés par choix familial, de ceux qui sont en instruction en famille parce que c’est une préférence familiale, de tous ces enfants pour qui l’instruction à domicile s’est révélé être LA bouée de sauvetage parce qu’ils étaient en souffrance, noyés dans un système qui ne leur convenait pas et qui manque de moyens pour pouvoir s’adapter à leurs besoins; Mais je parle également de tous ces enfants qui sont en attente de scolarisation, dont les familles n’attendent que cela, une place à l’école, la disponibilité d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) ou d’une place dans une structure spécialisée. Que vont devenir tout ces enfants-là? L’éducation nationale ne parvient déjà pas à leur trouver de place en école ou d’AVS (ou alors pour seulement une ou deux heures par semaine); Combien d’enfants et de familles se retrouvent chaque année en attente de LA réponse qui leur permettra de scolariser leur enfant en espérant que cela soit fait de manière respectueuse, et dans les meilleures conditions possibles? On ne peut pas penser, obligation d’instruction en école pour 50000 familles ayant volontairement choisi l’IEF, sans se demander ce qu’il en sera de ces familles déjà laissées de côté parce que leurs enfants ont besoin d’un parcours adapté, d’une AVS pour les accompagner… Quelle sera la solution de notre gouvernement? Faire le forcing pour que nos enfants libres d’école soient inscrits dans des écoles, et reléguer encore une fois tous ces enfants déjà mis de côté? Un peu plus ou un peu moins, qu’est-ce-que ça change!!!

Et avec quels moyens?

Les écoles sont déjà surchargées, et fermées les unes après les autres selon les régions. Les enseignants déjà bien en difficultés avec tout ce qui leur est imposé. Comment le gouvernement peut-il espérer qu’imposer une instruction en école permettra de réduire les inégalités entre les enfants et d’offrir un enseignement riche? Alors qu’aujourd’hui déjà, les classes surchargées éloignent petit à petit ceux qui ont besoin d’un peu plus de temps pour acquérir certaines notions et maîtriser certains apprentissages. Comment pourront-ils assurer avec si peu de moyens une équité dans les apprentissages? Le respect du rythme de chacun? Le bien-être de l’enfant? (Alors même que certaines écoles expliquent depuis l’abaissement de l’âge d’instruction à trois ans l’an dernier qu’ils n’ont pas assez de place pour permettre à tous les enfants scolarisés en petite section de maternelle de faire la sieste chaque jour? Et sont donc contraints d’alterner les jours où chaque enfant pourra faire la sieste!)

C’est un projet qui réduira davantage encore la qualité de l’accueil des enfants en école mais aussi la qualité des enseignements qui pourront être dispensés. Qui multipliera les soucis logistique pour les écoles et enseignants. Ceux qui pourront suivre avanceront, les autres encore une fois seront laissés pour compte avec l’impossibilité de les sortir d’un système qui ne nous autorisera plus à leur venir en aide et qui nous contraindra à les laisser se noyer dans leur difficultés.

L’égalité n’est pas l’équité. Donner la même chose à tout le monde ne permet pas d’offrir la même chance.

Quel avenir pour nos enfants si, sous la cape du séparatisme touchant quelques familles que vous semblez avoir déjà repérées, et sous prétexte d’égalité pour tous les enfants, on impose à tous ces enfants tous différents les uns des autres, une école et un système qui, par « souci d’égalité » en oublie l’équité? L’égalité n’est pas l’équité. L’égalité peut ne pas être juste; elle peut même avoir un fort impact négatif. Sous prétexte d’égalité, d’une même instruction pour tous, les enfants se verront contraints à un système qui ne pourra pas tenir compte de leurs différences respectives, de leurs besoins variés, de cette grande richesse qu’ils portent chacun en eux. Certains se retrouveront exclus, mis de côté. C’est cette richesse que l’instruction en famille permet de préserver et de nourrir. La possibilité de donner une chance à chaque enfant quel qu’il soit, quelque soit les difficultés qui le touchent.

Voilà ce qu’on nous propose… pareil pour tous sans tenir compte des différences et des richesses de chaque enfant. Voilà pourquoi ce ne sont pas uniquement nos enfants à nous familles ayant choisi l’instruction à la maison qui sont concernés et seront affectés si cette loi devait passer; ce sont aussi tous les enfants actuellement scolarisés, ou ceux dont les familles se battent pour obtenir une scolarisation et un accompagnement de leurs enfants à besoins particuliers. (Oui, je refuse de dire « différent »! On est tous différents, chaque enfant est porteur d’une richesse et d’une envie de s’épanouir. Ce mot a souvent une connotation négative qui impose une adaptation à une partie d’enfants en particuliers « à cause de la différence », alors qu’il s’agit tout simplement de s’adapter à la richesse de chaque enfant quelques soit ses atouts, ses difficultés ou ses besoins.

Personnellement, et je pense que c’est le cas d’une très grande majorité de familles en IEF, mais aussi des parents qui choisissent de scolariser leurs enfants en école (publique/privée/hors contrat), je veux pouvoir proposer à mes enfants de « voir grand ». D’avoir des rêves et des envies, des projets plein la tête. J’ai envie de leur offrir un maximum d’ouverture sur le monde et leur permettre de choisir qui ils auront envie d’être plus tard. De les laisser rêver en leur montrant que tout est possible quelque soit nos difficultés, nos faiblesses. Qu’ils puissent croire en eux et en leurs capacités sans aucune limite. C’est tout cela que nous essayons de leur offrir en ayant fait le choix d’une instruction libre en famille. Leur donner les clés d’un présent riche et d’un avenir plein de promesses!

(*images qui circulent sur la toile mais dont je n’ai pas les noms alors si quelqu’un les a pour que je puisse rendre à César ce qui appartient à César 😉 )

#touchepasàmonief

#eniefnosenfantsvontbien

Un commentaire sur “Quel avenir pour nos enfants?

  1. Merci pour ce texte parfaitement écrit! Oui, il va falloir se battre pour garder notre liberté, il va falloir se battre pour que chaque enfant ait le droit au bonheur d’être instruit de la manière qui lui convient le mieux!

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